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Une des plus anciennes églises de Moscou à être toujours debout se trouve en dehors du Kremlin. Il s’agit de l’église du Sauveur du monastère Andronic (Andronikov) qui domine la rivière Iaouza dans l’actuel quartier de Taganka. Il abrite aujourd’hui le Musée d’art médiéval Russe, également connu comme Musée Andreï Roublev (Pour en savoir plus sur le Musée Andreï Roublev, cliquez sur ce lien).
La première église avait été érigée en 1357. Elle était en bois et brûla en 1368. Elle fut remplacée par l’église du Sauveur construite en brique d’argile durcie au feu. L’église en pierre blanche, dont on admire aujourd’hui les proportions, fut construite en 1425-1427.
En 1812, durant l’occupation de Moscou par la Grande Armée, l’église fut pillée et incendiée, les voûtes et le dôme s’écroulèrent. L’édifice fut reconstruit en 1848-1850 et son aspect fut, à cette occasion, considérablement modifié .
Un siècle plus tard, en 1959-1960, des architectes soviétiques spécialistes de l’époque médiévale rendirent à l’église sa grâce originelle. En 1993, une tombe fut mise au jour sous l’autel. Il s’agissait de celle d’Andronic, disciple de Serge de Radonèje (1314 ou 1322 – 1390) et premier abbé du monastère, et de son premier successeur Sabbas . Longtemps on avait cru leurs restes dispersés au moment de la Révolution de 1917.
Pour en savoir plus sur le monastère, suivez ce lien.
Cette petite église, construite en 1393-1394 sur commande d’Eudoxie (v. 1353-1407), veuve du grand-prince Dimitri Donskoï (1350-1389), est aujourd’hui littéralement enserrée dans le Grand Palais du Kremlin. Elle servait de chapelle privative à la grande-princesse.
Du bâtiment originel, qui subit de nombreuses transformations, ne sont aujourd’hui conservés que la partie inférieure et le grand portail. Il s’agit des plus anciennes constructions dans l’enceinte du Kremlin parvenues jusqu’à nos jours.
Au XIXe siècle, les employés du Palais du Kremlin avaient l’habitude d’assister aux offices dans l’église de la Nativité-de-la-Vierge. Parmi eux, le médecin André Behrs (1808-1868). Sa fille Sophie (1844-1919) fut unie à Léon Tolstoï (1828-1910) en cette même église.
L’église de la Dormition fut la seule des églises du Kremlin à avoir été une cathédrale, c’est-à-dire le siège d’un hiérarque (en l’occurrence de métropolites et de patriarches). Elle perdit cette distinction en 1917 .
La première église de la Dormition fut construite en 1326 sous Ivan Ier Kalita (1288-1340) qui avait accueilli dans sa petite principauté de Moscou le métropolite de Kiev et de toute la Russie Pierre (v. 1260-1326). Dès lors, les métropolites demeurèrent établis à Moscou dont les princes attachèrent toujours une très grande importance à la cathédrale de la Dormition.
Lors de l’incendie qui ravagea Moscou en 1470, la cathédrale s’écroula partiellement. Le grand-prince Ivan III (1440-1505) accorda une attention particulière à sa reconstruction. En 1472, il avait épousé en secondes noces Sophie (Zoé) (1455-1503), une des nièces du dernier empereur byzantin, Constantin XI Paléologue tué par les Ottomans lors de la prise de Constantinople. Le grand-prince vit dans la reconstruction de la cathédrale un moyen supplémentaire d’assurer la primauté, tant politique que religieuse, de sa principauté sur le reste des terres russes.
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La construction de la nouvelle cathédrale confiée aux artisans pskovitains Krivstov et Mychkine débuta en avril 1472. Dans la nuit du 19 au 20 mai 1474, Moscou fut secouée par un fort tremblement de terre et l’édifice s’effondra. Ivan III fit alors appel à Aristotele Fioravanti (1415-v. 1486), architecte venu d’Italie où Sophie Paléologue avait passé son enfance, pour reprendre le chantier à partir de 1475. C’est à lui que l’on doit le bâtiment qu’on peut aujourd’hui admirer. Il fit découvrir aux maîtres moscovites une technique de fabrication des briques qu’ils ignoraient et consolida les murs de la cathédrale avec des tirants de chaînage métalliques.
Le couronnement du premier tsar de l’histoire russe, Dimitri (1483-1509), un des petits-fils d’Ivan III, fut célébré en la cathédrale de la Dormition.
À l’instar de Pierre, nombre de métropolites et patriarches (jusqu’à la suppression du patriarcat en 1721) y furent inhumés.
Construite en 1390 sous Basile Ier (1371-1425), la première église de l’Annonciation était à l’origine la chapelle de la famille des grands-princes de Moscou. Le soubassement carré d’environ sept mètres de côté, où les grands-princes de Moscou conservaient leur trésor, est le dernier vestige de ce premier édifice.
L’église qu’on peut voir aujourd’hui fut érigée en 1484-1489 par les Pskovitains Krivtsov et Mychkine. Les fresques furent réalisées en 1508 mais périrent dans le « grand incendie » de 1547 . L’église fut agrandie sous Ivan le Terrible (1530-1584) dans les années 1560.
Durant la période soviétique, l’église fut transformée en musée. Depuis 1993, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies y célèbre la liturgie le jour de l’Annonciation (le 7 avril nouveau style). À la sortie de l’office, il procède à un lâcher de colombes.
Cette église de petites dimensions, dont la construction commença en 1450, était la chapelle privative des métropolites. Elle brûla en 1474 et fut reconstruite dix ans plus tard par les mêmes artisans que ceux qui érigèrent l’église de l’Annonciation. Elle subit de nombreuses transformations au cours de son histoire. À l’époque soviétique, elle fut remise dans son état du XVIIe siècle après que le passage avec le Palais des Térems fut construit. L’église fut restituée au Patriarcat de Moscou au début des années 1990 . Les offices y sont célébrés les jours de fêtes religieuses. Le reste du temps, elle est ouverte au public.
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