Sur les routes de la guerre 39-45: un père et son fils relient Tours à Moscou en side-car Ural

Regard D' Hugo
Parcourir près de 7 000 km en side-car Ural. Si cette initiative prévue sur quatre semaines a permis aux Tourangeaux Philippe et Hugo Verger de réunir leurs deux passions - celle pour la moto soviético-russe du père et celle pour l’histoire de la Seconde Guerre mondiale du fils - l’objectif de ce long périple va bien au-delà d’une simple découverte.

En route depuis le 30 juin, Philippe Verger et Hugo, son fils de 14 ans, sont arrivés le 1er août à Berlin, ville qui constitue la première grande étape de leur aventure prévue sur quatre semaines et au cours de laquelle ils parcourront des centaines de kilomètres à bord de leur side-car de marque Ural. Dans la capitale allemande, leur programme diffère toutefois de ce à quoi se livre d’habitude la majorité des touristes. Sur leur carnet de route figurent par exemple le Checkpoint Charlie, le Reichstag, l’église du Souvenir – en bref, tout ce qui est lié à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. En effet, leur itinéraire retrace les routes de ce conflit, le plus sanglant de l’histoire de l’humanité, et devrait les conduire le 9 août au soir dans la capitale russe.

Dôme du Reichstag

À Varsovie, ils iront voir le mur du ghetto, à Moscou la place Rouge et le Kremlin, tandis que sur la route du retour ils marqueront un arrêt au camp d’Auschwitz et à la salle de procès de Nuremberg.

Interrogé sur les origines de cette initiative, Philippe répond : « On a réuni nos deux passions. Moi, je suis passionné par la moto et mon fils est passionné par la Seconde Guerre mondiale ».

Église du Souvenir

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Les préparatifs de leur aventure ont pris une année - le temps de préparer le véhicule, de valider les choix techniques, de s’entraîner à rouler entre 400 et 600 km dans la journée avec l’Ural, sa moto de prédilection.

De son côté, Hugo a élaboré une plaquette de présentation montrant les villes telles que Moscou, Paris et Berlin en 1945, l’année de la fin de cette terrible guerre, et de nos jours, qu’il a ensuite remise aux sponsors.

Cheval de fer made in USSR

Jusqu’à présent, Philippe dit n’avoir eu aucune difficulté ni au niveau des routes, ni du côté de la moto. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il s’agit de sa troisième Ural et il n’est pas prêt à la troquer contre n’importe quel autre « cheval de fer ».

En effet, il a acquis sa première Ural il y a près de 8 ans, lorsque ses enfants ont commencé à grandir. Désireux de partager sa passion pour la moto avec eux, il en a cherché une permettant de vivre cette expérience en leur compagnie. Cette moto soviétique, puis russe, l’a ainsi avant tout attiré par son side-car, offrant des places supplémentaires.

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« Le jour où j’ai vu l’Ural en vrai, je me suis dit que j’allais me l’acheter. Ensuite, je suis tombé amoureux de cette machine grâce à mon concessionnaire qui m’a tout bien expliqué. Depuis ce jour-là je n’ai eu que des Ural et j’en suis super content », relate notre interlocuteur.

Mais ceci étant dit, il ne s’était jamais auparavant engagé sur un chemin aussi long que celui prévu lors de ce périple. Il s’agit donc d’une véritable aventure vers l’inconnu.

Intérêt pour Moscou

Prévue pour jeudi prochain, soit une semaine jour pour jour après notre entretien, la visite de la capitale russe se déroulera sur trois jours – dès le 13 ils se remettront en route, pour quitter le pays le 14 août. Et comme l’avoue Philippe, qui a déjà noué des contacts avec des locaux via les réseaux sociaux, il s’attend à une étape « absolument magnifique ».

L’intérêt pour cette ville a en effet été forgé par sa sœur, grande amatrice de voyage, qui s’y est rendue l’année passée, et par son père, qui a connu cette mégapole encore à l’ère soviétique, en 1980.

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« Puis, tous mes amis qui ont des Ural, ils sont tous passés par Moscou et tous sont revenus enchantés. J’ai donc envie de rencontrer des gens là-bas et de découvrir cette ville », explique Philippe.

Périple à la noble cause

Or, en énumérant les objectifs qui l’ont poussé à se mettre en route, Philippe évoque celui de récolter des fonds pour l’association Magie à l’hôpital, qui s’occupe d’enfants atteints de cancers et de leucémies.

Comme le précise par ailleurs ce Tourangeau, un petit film sera produit à l’issue de ce long périple pour être transmis aux sponsors et projeté aux enfants de Magie à l’hôpital lors de la soirée de remise du chèque.

Dédié à leur voyage, le film comprendra de petits moments que ces deux aventuriers auront vécu durant leur épopée. Ils essaient en effet de prendre en photo des gens de différentes nationalités, dont des Espagnols et des Finlandais, qu’ils rencontrent sur leur route. Ces clichés et témoignages seront ajoutés au film, promet Philippe.

Pour suivre l'avancée de leur périple, il vous est possible de retrouver Philippe et Hugo sur leur page Facebook dédiée à ce projet.

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