Platforma-M : un soldat polyvalent
Crédit : Igor Zarembo / RIA Novosti
Le Platforma-M ( plate-forme) est un robot blindé téléguidé, conçu pour mener le combat sans affronter directement l’ennemi. Selon ses concepteurs, il s'agit d'une unité de combat polyvalente, capable d'effectuer des missions de reconnaissance, de patrouiller et de protéger des installations sensibles. En outre, l’armement dont ce robot est doté – un lance-roquettes antichar et une mitrailleuse - lui permet de fournir des tirs d'appui. Le robot est également équipé d'un système de visée automatique, verrouillant la cible sans aucune intervention humaine. D'une taille très modeste (pour un robot militaire), mais redoutable, le Platforma-M est actuellement en service dans l'armée et a déjà fait ses preuves durant les exercices organisés au cours de l’été dernier dans la région de Kaliningrad.
Volk-2 : le gardien des missiles nucléaires
Crédit : Vitaly V. Kouzmin / Wikipedia.org
Le Volk-2 (loup) est un autre « soldat polyvalent ». Possédant les mêmes capacités que le Platforma-M, ce robot est plus puissant et plus lourd (son poids s'élève à une tonne contre 800 kg pour le Platforma-M). Le Volk-2 est équipé de chenilles qui lui permettent d'arpenter n'importe quel terrain – ce qu'il a d'ailleurs prouvé durant les tests menés dans les conditions particulièrement difficiles du printemps. Piloté par un opérateur situé jusqu'à 5 km de distance et équipé de différentes armes embarquées (notamment les mitrailleuses lourdes Kalachnikov, Outios et Kord), ce robot peut effectuer des tirs en mouvement à une vitesse maximale de 35 km/h, la précision du tir étant assurée par une caméra thermique, un télémètre laser et un gyrostabilisateur. Le Volk-2 peut fonctionner dans les conditions météorologiques les plus adverses, et est protégé par un blindage spécial. Le robot subit actuellement des tests, mais le commandement lui a déjà trouvé une place au sein de l'armée : il sera utilisé pour protéger les camions portant les missiles balistiques Topol-M et Iars.
Ouran-6 : un démineur habile
Crédit : Said Tsarnaev / RIA Novosti
L'Ouran-6 (Uranus) est un système automatisé de déminage, capable de remplacer 20 démineurs humains. Le robot est téléguidé, contrôlé à une distance pouvant aller jusqu'à 1.000 m. Muni d'une lame orientable et d'un système de dragage, la machine recherche des mines et des munitions non-explosées dans un secteur donné et peut, sur ordre de son opérateur, les neutraliser. Selon ses concepteurs, le robot est capable de désamorcer des engins explosifs d'une puissance maximale de 60 kg d'équivalent TNT. Cependant, la fiabilité du robot n'étant pas absolue, il est suivi par des démineurs qui vérifient que le secteur est effectivement sauf. Cela étant dit, les concepteurs estiment que l'Ouran-6 détecte près de 98% des engins explosifs sur le terrain. Le robot démineur est actuellement testé dans la république russe de Tchétchénie, dans les montagnes du district Vedenski - un terrain extrêmement compliqué. Si l'Ouran-6 passe cette épreuve, il sera produit en série.
Strelok : un commando mécanique
Crédit : Denis Peredrienko
Essentiellement, le Strelok (tireur) est composé d'une mitrailleuse reposant sur un châssis à chenilles. Toutefois, ce robot est l'assistant incontournable des forces spéciales. Grâce à ses dimensions compactes et un faible poids (500 kg seulement), il peut être utilisé pour prendre d'assaut des bâtiments dans des zones urbaines denses, en préservant les vies humaines. Pas vraiment rapide (il se déplace à la vitesse d'un homme en marche, près de 4 km/h), le Strelok est néanmoins capable de monter les escaliers, ce qui est tout simplement indispensable en cas de guérilla urbaine ou d'opération antiterroriste. Le Strelok a été présenté pour la première fois durant une exposition militaire dans la ville de Nijni Taguil en 2013, mais on ignore l'état actuel du projet.
Gnom : un robot sous-marin
Crédit : Yuri Machkov / ITAR-TASS
Le robot téléguidé sous-marin Gnom (nain) n’est pas doté d'armes embarquées et ressemble à une étrange caméra. Équipé d'un sonar de balayage circulaire et d'équipements vidéo d'une visibilité de 100 mètres, le Gnom détecte et neutralise sous l'eau des objets dangereux comme des mines, mais peut également être utilisé lors de missions de reconnaissance sous-marine. Avec un poids de seulement 11 kg et une taille réduite, le Gnom peut être transporté à la main. Après avoir passé des essais dans la mer Baltique en 2005, le robot sous-marin est entré en service dans la Marine russe.
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