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À l'époque de l'Union soviétique, la veste ouatée était présente dans la garde-robe de presque tous les citoyens et était un symbole de vêtements d'extérieur chauds et, surtout, bon marché.
Aujourd'hui, c'est un vêtement à la mode chez les fans du style post-soviétique, qui apparaît périodiquement sur les podiums des créateurs de mode.
Pour une production de masse et plus significative de ces vestes, les designers Kirill et Alexeï de Saint-Pétersbourg (ils ne donnent pas leur nom) ont pris le relais – ils cousent des modèles universels de différentes couleurs et en trois tailles. Chaque veste peut résister à des températures allant jusqu'à -15°C. Pour créer chaque nouveau modèle, les créateurs s'inspirent de paysages du monde entier, de la région de Leningrad à la Californie.
« L'inspiration pour notre nouvelle palette d'automne a été un voyage à la datcha d'un ami dans la région de Leningrad. Nous voulions transmettre avec les couleurs et les textures des tissus la sensation de mousse duveteuse couverte de feuilles mortes, d'écorce de pin résineux et d'odeur d'aiguilles de pin, de ruisseaux au débit rapide et de monticules couverts de myrtilles, de soirées chaudes au coin du feu avec du thé, du pain d'épices et du halva », écrivent-ils sur Instagram, en présentant leur dernière collection.
Les prix des vestes sont fixés à 20 000 roubles (222 euros) par pièce. La marque fabrique également des gilets dans le même matériau – leur prix est de 17 000 roubles (188 euros).
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Selon Olga Goloubeva, fondatrice de la marque, les habitants de Saint-Pétersbourg subissent le froid, le vent et l'humidité tous les jours pendant neuf mois de l'année. En 2011, elle a donc réalisé qu’ils avaient besoin de vêtements d'extérieur fonctionnels et a emprunté 100 000 roubles (un peu moins de 3 000 euros au taux de change de l’époque) et a passé une commande pour la couture d'imperméables de son propre design. C’est ainsi que l'histoire de la marque a commencé.
Aujourd'hui, la marque réalise plusieurs collections par an – elles se composent généralement de doudounes minimalistes pour hommes et femmes avec un ourlet asymétrique, de vestes avec des poches isolantes, qui peuvent être déboutonnées si nécessaire, de gilets volumineux et de coupe-vent aux couleurs métalliques. La plupart des pièces sont fabriquées en tissu hydrofuge et peuvent supporter des températures de +5 à -25°C.
La marque a été encensée en 2018 par le designer et ami de Kanye West, Heron Preston, qui a qualifié ces vêtements de « nouveau classique » avec quelque chose de « précurseur, innovant et technologique ».
Le coût des articles est assez démocratique – à partir de 10 000 roubles (111 euros) pièce.
Le fondateur de cette marque, surnommé LX Krakatau, a également décidé de créer des vêtements d'extérieur, inspirés de Saint-Pétersbourg – il s'y est installé dans les années 1990 et a été choqué par le froid et la pluie.
« Au début, j'ai fait une simple veste, puis j'ai décidé de faire quelque chose de plus cool. [...] Nous avons commencé à intégrer aux vestes des systèmes de ventilation, des jupes de protection et des capuches ergonomiques, dont on ne peut se passer à Saint-Pétersbourg. Nous voulions faire des choses vraiment cool, pas seulement "coudre, vendre et oublier" », raconte-t-il dans une interview avec RBC. La société a donc commencé à créer des vestes chaudes, coupe-vent et imperméables, et s’est fait connaitre avec son slogan « kit de survie pour antagoniste ».
L'entreprise vend des vêtements d'extérieur simples pour hommes et femmes en Russie, aux États-Unis et en Europe. La base des vestes des dernières collections est une isolation en graphène, qui aide à garder la chaleur sur toute la surface du produit. Le prix des vestes commence à 13 000 roubles (144 euros).
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Le père de Ksenia Tchilingarova, fondatrice de la marque, est Artour Tchilingarov, un célèbre voyageur et explorateur polaire. Il a travaillé dans le Nord pendant 20 ans et le Livre Guinness des records le classe comme la première personne au monde à s'être rendue aux pôles Sud et Nord en l'espace d'une demi-année.
« J'ai toujours voulu faire quelque chose pour préserver l'héritage de mon père afin qu'il ne disparaisse pas et ne soit pas oublié. [...] Quelque chose de vivant qui resterait longtemps, serait transmis, par exemple, à mes enfants, puis aux enfants de mes enfants et resterait dans notre famille pendant des générations », a confié Ksenia dans une interview avec Buro24/7.
Elle n'est allée elle-même au pôle Nord qu'en 2013 – c'est alors qu'elle a eu l'idée de fabriquer des vestes urbaines élégantes qui ressembleraient à celles des explorateurs polaires et qui résisteraient à des températures extrêmement basses.
Aujourd'hui, la marque possède plus de 15 collections de vestes et de parkas et chacune comporte nécessairement des chevrons uniques consacrés à l'exploration des pôles Nord et Sud. Selon Ksenia, les parkas peuvent résister à des températures allant jusqu'à -50°C. Elles sont donc particulièrement pertinentes en Iakoutie, une région de Russie où de telles températures en hiver sont courantes.
« Vous pouvez aller en toute sécurité habillés de nos vêtements tant en expédition, qu’à une séance photo pour des magazines sur papier glacé ou une promenade confortable au gré des sites touristiques de la ville », informe le site web de la marque.
Le prix des vestes et des parkas commence à partir de 30 000 roubles (333 euros).
Igor Issaïev, un maître couturier et ancien musicien de rock, a créé cette marque de vêtements en 2009. Il s'inspire des uniformes militaires et ouvriers, ainsi que de la mode soviétique.
« J'aime me référer à l'histoire russe, pour savoir ce que portaient nos mères et nos grands-mères. Ce sont surtout des vestes de bologne [un tissu originaire de la ville italienne], parce que la bologne était le matériau le plus populaire », a déclaré Issaïev dans une interview accordée à be-in. Après une longue maladie, Igor est mort en 2017, mais la société existe toujours et produit des collaborations avec des entreprises telles qu'Adidas.
La gamme de la marque comprend des parkas, des vestes et des doudounes légèrement délavées qui peuvent supporter confortablement des températures allant jusqu'à -15°C, certains modèles pouvant également être portés par -50°C. En outre, l'entreprise produit des sweatshirts à capuche colorés, des survêtements chauds et des cagoules isolantes futuristes avec des fentes pour les yeux et des fermetures éclair dans la bouche.
Le prix des t-shirts débute à partir de 3 200 roubles (35,50 euros), celui des vestes et parkas – à partir de 14 000 roubles (155 euros).
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