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Le prince Sviatoslav embrassant sa mère et ses enfants de retour du Danube à Kiev (1773) Ivan Akimov
Galerie Tretiakov/Domaine publicLe grand-prince de Kiev Sviatoslav Ier a toujours préféré la guerre à toute autre occupation, même aux affaires de l'État. Surnommé « Alexandre (de Macédoine) de notre histoire ancienne » par l'historien russe Nikolaï Karamzine, Sviatoslav, s'est battu sans répit contre les voisins proches et lointains de la Russie : les Khazars, les Petchenègues, les Bulgares et les Byzantins.
Sviatoslav est apparu pour la première fois sur un champ de bataille à l'âge de quatre ans, lorsque sa mère, la princesse Olga, s'est vengée d'une tribu ancienne pour le meurtre perfide de son mari, le prince Igor. Assis sur un cheval, le futur commandant a tenté de jeter une lance sur un ennemi. Elle a volé entre les oreilles du cheval et l'a frappé aux jambes. Le gouverneur Sveneld, voyant cela, dit : « Le prince a déjà commencé ; suivons, escouade, le prince ». L'ennemi a été vaincu.
« Quand Sviatoslav a grandi et mûri, il a commencé à rassembler de nombreux guerriers courageux, et il était rapide, tel un pardus (panthère, ndlr), et a beaucoup combattu, dit la Chronique des temps passées. En campagne, il ne transportait pas d'ustensiles [...], il ne faisait pas bouillir de viande, mais ayant coupé en tranches fines de la viande de cheval ou d'animaux sauvages, ou du bœuf, il la rôtissait sur des charbons, et la mangeait comme ça ; il n'avait pas de tente, mais dormait, étendant un potnik (couverture, ndlr) avec une selle sous la tête - il en était de même pour tous ses autres soldats. Et il a envoyé dans d'autres pays [des représentants, en règle générale, avant de déclarer la guerre] avec les mots : "Je viens à vous !" »
La mort du grand prince Sviatoslav Ier de Kiev (1836) Boris Tchorikov
Fine Art Images/Heritage Images/Getty ImagesEn 972, Sviatoslav Ier revenait d'une campagne contre Constantinople, lorsqu’aux abords du Dniepr il tomba dans une embuscade organisée par les Petchenègues. Seule une petite partie de son armée est rentrée chez elle ; à partir du crâne du prince assassiné, le Khan petchenègue Kouria s'est fabriqué une tasse.
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Bataille de Koulikovo, Adolphe Yvon
Moscou, Grand Palais du Kremlin/Domaine publicLe 8 septembre 1380, au confluent de la rivière Nepriadva avec le fleuve Don, sur le champ de Koulikovo (non loin de Toula), l'armée russe unie sous le commandement du prince de Moscou Dmitri Ier Donskoï a combattu l'armée du temnik (commandant) mongol Mamaï. Soumise au pouvoir des Mongols depuis près d'un siècle et demi, la Russie a eu une chance d'obtenir enfin son indépendance politique.
« Et il y eut un massacre féroce et grand, et une bataille grandiose, et un rugissement terrible ; depuis la création du monde, il n'y avait eu pour les grands-princes russes de bataille telle que celle menée par ce grand-prince de toute la Russie, rapporte la Chronique de la bataille de Koulikovo. Lorsqu'ils se battaient, de la sixième heure à la neuvième, comme la pluie d'un nuage, le sang des fils russes a coulé, comme celui des vauriens, et un nombre incalculable est tombé mort des deux côtés. Et de nombreux Russes ont été battus par les Tatars, et les Tatars ont été battus par la Russie. Et les cadavres tombaient sur les cadavres, le corps tatar tombait sur le corps chrétien ; ici et là, on pouvait voir comment un Russe poursuivait un Tatar, et un Tatar poursuivait un Russe ».
Dimitri Donskoï blessé lors de la bataille contre Mamaï, sur le champ de Koulikovo. Gravure du XIXe siècle. Boris Tchorikov
Magazine Rodina, Moscou/Domaine publicContrairement au chef ennemi, Dmitri Ier Donskoï n'a pas regardé la bataille « depuis une haute colline ». Après avoir échangé ses vêtements princiers avec le boyard Mikhaïl Brenok, il combat comme un simple guerrier. « Le grand-prince lui-même avait toute l'armure bosselée, percée, mais il n'y avait pas de blessures sur son corps, et il s'est battu avec les Tatars face à face, étant en avance sur tout le monde lors de la première bataille. De nombreux princes et gouverneurs lui ont dit plus d'une fois : "Seigneur Prince, ne vous efforcez pas de vous battre devant les autres, restez derrière, soit sur l'aile, soit ailleurs." Il leur répondit : "Mais comment pourrais-je dire : Mes frères, avançons tous ensemble jusqu'à la fin, quand moi-même je cacherais mon visage et commencerais à me terrer derrière ?"»
Les Mongols ont subi une défaite écrasante et le prince lui-même a reçu le surnom de « Donskoï » en référence à sa victoire sur le Don. Une étape importante vers la libération des terres russes de l'oppression de la Horde a été franchie, mais il a fallu encore cent ans pour qu'elle devienne enfin une réalité.
Pierre le Grand
Ermitage/Domaine publicPendant plus de vingt ans, la Russie a mené la guerre du Nord contre la Suède, à la suite de quoi elle est devenue un puissant empire et est entrée dans le cercle des grandes puissances européennes. L'architecte de cette victoire était le tsar Pierre Ier (dit « le Grand »), qui plus d'une fois a personnellement mené ses troupes au cœur de batailles acharnées.
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« Guerriers ! Voici venue l'heure qui décidera du sort de la Patrie. Vous ne devriez pas penser que vous vous battez pour Pierre, mais pour l'État remis à Pierre, pour votre famille, pour la Patrie, pour notre foi et notre Église orthodoxes. Vous ne devriez pas non plus être impressionnés par la gloire de l'ennemi, soi-disant invincible, dont vous avez vous-même prouvé à plusieurs reprises le caractère fallacieux avec vos victoires sur ce dernier. Ayez la justice devant les yeux durant la bataille, et Dieu qui lutte pour vous. Et sachez à propos de Pierre que sa vie ne lui est pas chère, si seulement la Russie peut vivre dans le bonheur et la gloire, pour votre bien-être », lança le tsar à ses troupes à la veille de la bataille décisive près de Poltava le 8 juillet 1709.
L’Assaut de Nöteborg par Alexandre von Kotzebue. Le tsar Pierre Ier est représenté au centre.
Alexander von Kotzebue/Domaine publicCe jour-là, Pierre Ier a non seulement exercé le commandement général, mais également participé personnellement aux batailles. Lorsque deux régiments suédois ont presque percé le centre de la défense russe, le tsar est immédiatement arrivé dans la zone dangereuse et a mené une contre-attaque, à la suite de quoi l'ennemi a été repoussé et la percée liquidée.
Le 7 août 1714, au cap Gangut (péninsule de Hanko), la flotte russe remporte la première victoire de son histoire. Les navires russes se sont frayées un chemin à travers un feu ennemi dense, après quoi l'infanterie de marine est passée à l’abordage des navires suédois. Le tsar en personne se trouvait, comme toujours, à l'avant-garde de l'attaque.
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