Richard Nixon et Nikita Khrouchtchev débattant à l'Exposition nationale américaine de Moscou, le 24 juillet 1959, dans le cadre de ce que l'on a appelé le Débat de la cuisine.
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De gauche à droite : Winston Churchill, Harry Truman et Joseph Staline
Getty ImagesQuelques années après la défaite de l’Allemagne nazie en 1945, la rivalité entre les États-Unis et l’URSS s’est transformée en une véritable inimitié, connue sous le nom de guerre froide. Mais qui l’a déclenchée ?
Les États-Unis et l’URSS ont en réalité tous deux contribué à l’escalade des tensions après la Seconde Guerre mondiale. L’URSS cherchait à renforcer sa position en Europe et à répandre le communisme dans le monde entier. Les États-Unis, quant à eux, ont saisi une occasion unique d’étendre leur influence sur l’Europe affaiblie et, ainsi, d’émerger en tant que force dominante dans la politique mondiale.
Ne fais pas d'idioties!
V. GovorkovRétrospectivement, il est facile de voir comment le décor a été planté pour une longue période de tension mondiale : des idéologies contradictoires s’affrontaient, les deux camps se dotaient d’armes nucléaires et aspiraient à dominer le monde. Tous ces facteurs combinés font que la guerre froide apparaît rétrospectivement comme inévitable. Cependant, nous ne pouvons jamais savoir avec certitude si les choses auraient pu se dérouler différemment si l’une ou l’autre des parties avait agi d’une autre façon.
Nikita Khrouchtchev
Getty ImagesLe terme a été inventé en 1945 par George Orwell, qui prédisait une période de l’histoire caractérisée par la rivalité d’États « à la fois invincibles et en état permanent de "guerre froide" avec leurs voisins ». Et c’est exactement ce qui s’est passé avec les États-Unis et l’URSS : ils étaient invincibles, grâce à leurs arsenaux nucléaires massifs, et enfermés en permanence dans un état de conflit l’un avec l’autre. D’ailleurs, la guerre froide ne s’est jamais transformée en une guerre « chaude » ouverte, avec armes et soldats, entre les deux superpuissances, d’où le qualificatif de « froide ».
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Sur cette photo prise en 1962, l’on voit un avion de patrouille américain P2V Neptune survoler un cargo soviétique pendant la crise des missiles de Cuba
Getty ImagesIl s’en est fallu de peu pour qu’une guerre catastrophique éclate. La crise des missiles de Cuba de 1962 a peut-être été le moment le plus périlleux de la guerre froide. Le monde était au bord d’un conflit nucléaire et l’issue était loin d’être certaine. En 1983, une fausse alerte a par ailleurs failli conduire à une frappe nucléaire contre les États-Unis, mais un officier soviétique nommé Stanislav Petrov a pris la décision courageuse de ne pas lancer d’offensive
Moscou pendant le putsch d’août 1991
Andreï Soloviov/TASSLorsque l’Union soviétique a cessé d’exister en 1991, les États-Unis étaient le « dernier homme debout » dans l’impasse de la guerre froide. Toutefois, les historiens ne s’accordent pas sur la question de savoir si les États-Unis peuvent à juste titre être crédités d’avoir « gagné » la guerre froide, car la raison principale de l’effondrement de l’URSS n’est pas claire ; divers facteurs ont contribué à la chute du pays, y compris des problèmes économiques et politiques internes.
En outre, l’ère de l’après-guerre froide a présenté de nombreux nouveaux défis pour les États-Unis et le monde dans son ensemble, tels que la montée de nouvelles puissances, les conflits en cours dans diverses régions et les nouvelles menaces, à l’instar du terrorisme et du changement climatique. Ces défis suggèrent que l’héritage de la guerre froide est toujours d’actualité et qu’il est difficile d’évaluer l’issue finale du conflit.
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