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Huit ans avant la sortie du film L’Ennemi aux portes (2001), qui montrait les soldats de l'Armée rouge comme du bétail silencieux, les Allemands ont réalisé un film beaucoup plus objectif, mais malheureusement moins connu sur la bataille de Stalingrad. Ici, pas d'attaques insensées de l'infanterie soviétique sur les mitrailleuses ennemies avec un fusil pour trois, et les commissaires politiques menaçants et maléfiques sont absents.
Dans Stalingrad, nous suivons un groupe de soldats de la Wehrmacht qui, de l'Italie chaude et ensoleillée, sont envoyés dans l'enfer glacé du front de l'Est. Les soldats allemands et soviétiques sont présentés ici comme des professionnels accomplissant leur devoir militaire. Ce ne sont pas des personnages caricaturaux, mais des gens ordinaires, capables aussi bien d'actes héroïques que de lâcheté et de panique.
Ce film parle des pilotes de chasse soviétiques qui ont participé à la bataille du Dniepr en 1943. Le film n'est pas tant consacré aux opérations militaires qu’à la tragédie de la jeune génération qui a fait face à la guerre. La vie d'un pilote militaire à cette époque se terminait souvent très tôt, et ceux qui arrivaient à survivre à plusieurs sorties pouvaient déjà se considérer comme des « anciens », bien qu'ils eussent à peine dix-huit ans.
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Le film de 2017 est déjà la troisième adaptation du roman de l'écrivain finlandais Väinö Linna sur la vie quotidienne de l'armée finlandaise pendant la soi-disant guerre de continuation, lorsque la Finlande a rejoint la campagne d'Hitler contre l'URSS afin de regagner les territoires perdus pendant la guerre d'Hiver, et en même temps d'annexer la Carélie soviétique.
Le Soldat inconnu ne reprend pas le cliché occidental habituel présentant les Russes comme des barbares sauvages venus de l'Est. Oui, ils sont capables d'actions dont ils n’ont pas de quoi être fiers, comme la destruction d’un véhicule avec des soldats finlandais blessés sur la route. Dans le même temps, les soldats finlandais ne sont pas des anges - une scène du film montre l’exécution d'un soldat soviétique capturé sans procès.
L'épopée cinématographique Libération est le plus grand projet cinématographique soviétique consacré à la Seconde Guerre mondiale. Les cinq films racontent de façon détaillée la confrontation entre l'URSS et le Troisième Reich, du tournant de la bataille de Koursk à la prise du Reichstag.
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Le tournage, auquel ont pris part des studios de cinéma de l'URSS, de la Yougoslavie, de l'Allemagne de l'Est, de la Pologne et de l'Italie, a duré quatre ans. Le projet a attiré des centaines d'historiens et de participants à ces événements, 3 000 soldats, 150 chars et des dizaines d'avions soviétiques et tchèques transformés en équipements de la Seconde Guerre mondiale.
Avec la chute de l'URSS, les films à grande échelle sur la guerre ont été relégués au passé. La plupart des réalisateurs russes modernes préfèrent ne pas parler de batailles héroïques, et cherchent à faire ressortir les aspects repoussants de ce conflit : désertion, officiers politiques vicieux, bataillons punitifs, ivresse des soldats, hommes envoyés au massacre, trahison. S’ils ont bien eu lieu, dans le cinéma russe, ces aspects sont souvent portés à l’extrême.
Un spectateur ordinaire, fatigué de cette tendance, a décidé de faire son propre film. Grâce aux dons de milliers de personnes a commencé le tournage d’un film consacré aux exploits de la division Panfilov, qui a participé à de violentes batailles près de Moscou à l’automne 1941. Les musées ont donné gratuitement des costumes et des accessoires pour le tournage. Les concepteurs du jeu War Thunder se sont également joints au financement et, à un stade ultérieur, les ministères de la Culture de la Russie et du Kazakhstan se sont mobilisés, car de nombreux Kazakhs servaient dans la division.
La forteresse de Brest a été la première de l’Union soviétique à être attaquée par l'armée allemande le 22 juin 1941. Complètement coupée des forces principales, la garnison de 9 000 hommes a opposé une résistance obstinée pendant plus d'une semaine. Certains soldats ont continué à se battre presque jusqu'à la fin du mois de juillet.
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Le film a été tourné conjointement par des cinéastes russes et biélorusses. Lors du tournage, qui a eu lieu sur le territoire de la forteresse, des restes de soldats soviétiques, des bombes non explosées et des obus ont été découverts.
Bunker, l'un des meilleurs films allemands sur la Seconde Guerre mondiale, parle des derniers jours du régime nazi à Berlin. Le Troisième Reich est à l'agonie : les personnes âgées et les enfants ont été mobilisés pour lutter contre l'Armée rouge, les officiers sont ivres et le commandement se creuse la tête pour trouver une issue à cette situation désespérée. La figure centrale de l'histoire est Hitler. Si le public russe a l'habitude de le voir au cinéma comme un névrosé hystérique, les cinéastes allemands dépeignent le Führer comme un vieil homme brisé et terne.
Fait intéressant, la plupart du paysage berlinois a été tourné à... Saint-Pétersbourg ! Si vous regardez de près l'un des moments où l'infanterie soviétique se rend à la chancellerie du Reich, en arrière-plan, vous pouvez apercevoir la cathédrale de la Trinité.
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Lorsqu'une personne entend parler de la bataille de Stalingrad, des batailles acharnées dans les ruines enneigées viennent à l'esprit. En fait, la bataille pour la ville a commencé en juillet 1942, et c'est à cette période méconnue qu’est consacré le film de Sergueï Bondartchouk.
Le réalisateur de Guerre et Paix et Waterloo souhaitait atteindre la plus grande véracité possible à l'écran. Il a forcé les acteurs à porter l'uniforme pendant des jours, à creuser des tranchées et à se passer de doublures. Ainsi, certains se sont jetés sous les chars, tandis que d'autres ont failli mourir en raison des explosions. Lors du tournage, une quantité record de TNT a été utilisée - cinq tonnes.
Requiem pour un massacre, l'un des films les plus insoutenables sur la Seconde Guerre mondiale, raconte une opération punitive menée par les nazis dans un village biélorusse en 1943. Le film regorge de scènes violentes comme des viols, des exécutions et des personnes brûlées vives.
Quand Requiem pour un massacre a été diffusé à l’étranger, tout le monde ne croyait pas à la réalité de ce qui était montré. Rita Kempley, une critique du Washington Post, a estimé que le réalisateur du film « allait trop loin » en décrivant les nazis comme des fous.
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Néanmoins, les participants à ces événements ont confirmé la véracité du film. « Je suis un soldat de la Wehrmacht. De plus, un officier de la Wehrmacht. Je suis allé partout en Pologne, en Biélorussie, en Ukraine. Je témoigne : tout ce qui est raconté dans ce film est vrai. Et le pire et le plus embarrassant pour moi, c'est que ce film sera vu par mes enfants et petits-enfants », a déclaré un spectateur âgé lors de la première en Allemagne.
À l'été 1944, des agents allemands étaient actifs à l'arrière de l'armée soviétique en Biélorussie. Le groupe de contre-espionnage Smerch a été chargé de les repérer et de les neutraliser dès que possible, car le sort de toute l’offensive dans les pays baltes en dépendait.
Le film a été salué par les critiques et les spectateurs. Le plus précieux a été l'éloge du FSB, qui a reconnu En août 44 comme la représentation la plus fiable de la vie et du travail du contre-espionnage russe (soviétique).
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Le film soviétique Ici les aubes sont calmes correspond pleinement aux tendances féministes du cinéma occidental actuel. Cette histoire raconte comment un détachement de sabotage allemand atterrit loin à l'arrière, en Carélie : seul un détachement anti-aérien composé de femmes et dirigé par un homme se trouvant sur son chemin.
Le film a conquis le cœur du public russe et est considéré comme l’un des meilleurs films sur la Seconde Guerre mondiale en Russie. À l'époque soviétique, tous les écoliers devaient obligatoirement le voir, et aujourd'hui - tous les étudiants de faculté de journalisme. Ici les aubes sont calmes a connu une popularité inattendue en Chine. En 2005, des cinéastes chinois et russes ont repris conjointement son histoire sous la forme d'une série éponyme, composée de 19 épisodes.
Si actuellement les films de guerre russes ressemblent plus à des jeux informatiques dans le style de World of Tanks, en plus la tendance à mettre absolument l’intrigue amoureuse au premier plan, L’Étoile, tourné en 2002, suit les meilleurs canons du cinéma soviétique, quand les films de guerre racontaient le conflit armé de façon extrêmement réaliste.
En tant que remake du film soviétique du même nom de 1949, L’Étoile raconte l'histoire d'un groupe d'éclaireurs partis au péril de leur vie derrière les lignes ennemies à l'été 1944 afin d'obtenir des informations importantes sur une contre-attaque allemande imminente. Dans le même temps, l'amour est également présent dans le film, mais il n’éclipse en rien le scénario principal, comme c'est souvent le cas dans le cinéma militaire russe de ces dernières années.
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